dimanche 1 octobre 2017

Le MONOS ou le SOLUS

Le premier octobre 2017, vingt-sixième dimanche du temps ordinaire, dimanche dont <l'image du Dieu de pardon plane sur la liturgie> selon le vénérable Jounel. Jour mémorable sanctifié par la doctoresse de la petite voie.
Une merveille que cette hymne qui proclame la Kenose, humiliation suprême consentie par le Christ pour le salut de l'humanité, dans l'épitre aux Philippiens (2, 6-11). La Kenose, œuvre salvifique sans précédent dans l'histoire et éternelle par sa portée nous révèle la figure unique de l'Élu du Seigneur. Vision ultime pour une contemplation de cette oeuvre salvifique. Et je ne peux m'empêcher, dans le même moment, d'entrevoir dans la contemplation qu'elle suscite en mon esprit la solitude du Fils qui nous sera révélée à Gethsémani (Mt 26, 36-46).
Et la prière de celle qui promit de passer son ciel <à faire du bien sur la terre> m'incite à réfléchir sur toutes ces figures qui ont cherché le Seul dans la solitude. Et dans une petite élucubration je me vois dans l'univers de nos Pères Grecs et Latins. Pères qui ont pratiquement tous eu un moment de quête personnelle au désert de recherche de la face de Dieu. Et j'aimerais dire de recherche du sourire de Dieu.
Et là j'y perds mon latin pour demander ces athlètes de Dieu, des monoi ou des soli. Le monos ou le solus? L'histoire a retenu l'expérience grecque (orientale) fondatrice.
C'est le monachos qui aujourd'hui est la figure par excellence de la quête du divin. Le monachos, le moine désignant <une personne qui aspire de tout son être à atteindre le but ultime de la vie, en renonçant à tout ce qui n'est pas indispensable pour se concentrer uniquement sur ce seul et unique objectif> (R. PANIKKAR, Éloge du simple).

Pas de moine sans solitude.

Le monos pour le Solus. Le moine, quêteur du divin, pour le Seul, le <je ne sais quoi qu'on trouve par aventure> (Saint Jean de la Croix).

Car si vous voulez avoir quelque chose en tout,
Vous ne tenez pas purement en Dieu votre trésor.
(St Jean de la Croix.)

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